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MAN-YO-SIOU.

éditions du Man-yô-siû. Je n’ai pu toutefois en consulter qu’une seule depuis que j’ai entrepris la traduction de l’Anthologie Si-ka-zen-yô. Cette édition, qui fait partie de ma collection, est intitulée Man-yô-siû ryak-kaï[1] et forme vingt volumes in-4o. Elle a été publiée la troisième année de l’ère impériale An-seï (1856), par Nan-ryô Kyô-sya.

En tête de l’ouvrage se trouve une préface dont il ne m’a point paru sans intérêt de donner la traduction :

    pliquent ainsi qu’il suit l’origine de ce nom, qu’elles font remonter au règne de l’empereur Zin-mu Ten-ô (660 avant notre ère) : Uma-sima-dzi-no mikoto to, Mitsi-no omi-no mikoto to ryô-zin, bu-kô sŭgure-tarou-ni yotté, gun-byô-wo mesi-gu-si, daï-ri-wo keï-go-sŭ. Mitsi-omi-no mikoto-no tsŭkasadoru gun-byô-woba, gumebu to i’u, Uma-sima-dzi-no Mikoto-no tsŭkasadoru tokoro-woba, mono-no be to i’u. Ima-ni itaru made : bu-si-wo mono-no fu to i’u koto-wa, kore-yori hadzimeri. « Les deux personnages, nommés l’un Oumasima-dzino Mikoto, l’autre Mitsino-omino Mikoto, en considération de leurs grands talents militaires, furent nommés chefs des soldats et chargés de la garde du palais impérial. Les troupes commandées par le second reçurent le nom de gumebu, tandis que celles qui furent placées sous les ordres du premier s’appelèrent mono-no be. Ces dénominations sont parvenues jusqu’à nos jours, et celle de mono-no fu, donnée aux militaires, tire de là son origine. » (Man-yô-siû ryak-kaï, vol. IIIb, fo 8 ; Si-ka-zen-yô, p. 3.)

  1. 萬葉集略解