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XV
INTRODUCTION.


II



Les poésies nationales japonaises, désignées sous le nom de uta « chant », qu’il ne faut jamais confondre avec les poésies composées suivant le système chinois et appelées si, ne sont guère que de simples distiques. Ces distiques, dont la composition n’admet aucun mot d’origine étrangère, doivent renfermer une idée complète en trente et une syllabes formant deux vers : le premier de dix-sept syllabes, avec deux césures ; le second de quatorze syllabes, avec une seule césure.

Dans le premier vers, une césure se trouve après le cinquième pied et une autre après le douzième ; dans le second vers, la césure unique est après le septième pied. La pièce ci-après se scandera en conséquence de la manière suivante :

Yo-no na-ka-va | tsŭ-ne-ni mo ga-mo-na | na-gi-sa ko-gu
A-ma-no o bu-ne-no | tsŭ-na de ka-na-si mo[1].

Deux voyelles qui se rencontrent, l’une à la fin

  1. Voy. la traduction de ces vers, p. 30.