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AVANT-PROPOS



Au moment où l’attention du public lettré est attirée par une nouvelle querelle du classicisme et du romantisme — querelle ouverte en choit, sinon en fait, par la préface des Chants de l’Aurore, puisque le livre d’André Joussain précéda de deux ans le Romantisme français de Pierre Lasserre, — il est naturel que la voix des nouveaux romantiques se fasse entendre, une fois de plus, pour affirmer les principes qui sont les leurs. La nécessité du présent ouvrage ressort d’ailleurs d’une enquête sur l’état actuel de la littérature et des arts, enquête récemment publiée par l’Echo de Paris, où nous relevons les opinions de Mme Juliette Adam, de MM. Jules Lemaître, Maurice Barres, René Doumic, Émile Fabre, Alfred Capus. Si divergentes que soient ces opinions, à certains égards, elles s’accordent cependant sur deux points. Elles reconnaissent l’utilité ou déplorent l’absence des écoles littéraires ; elles affirment la nécessité d’un retour à l’idéalisme. Or, le souhait qu’elles formulent est précisément en voie