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D’EUSÈBE DE LAURIÈRE.

En 1698 , il fit imprimeries lexles des coutumes de la prévôté et vicomte de Pans ^ qu’il avoit lires de la bibliothèque de feu M. Hautin, conseiller au Châteiet» avec des notes nouvelles, et y joignit à la fin les anciennes conslitulions du Chàlelet de Paris. M. de Lauriëre avoit relouché et augmenté ces notes dans le dessein d’en donner ane seconde édition (1). La même année il donna une dissertation sur le ténement de cinq ans , c*est-à-dire sur la saisine, la possession de cinq ans ’9). On trouve dans cette dissertation un détail très-curieux et très-instructif sur la variation des sentimens des jurisconsultes françois au sujet des rentes constituées. En 1099, M. de Lauricre, conjointement avec M. Berroyer, fit imprimer les traités de M. du Plcssis, axocalau Parlement, sur la coutume de Paris- Il s’en étoit répandu dans le public un grand nombre de copies que la réputation de l’auteur faisoit rechercher avec empressement quoiqu’elles fussent trës-faulives. L’édition fut faite sur un manuscrit original de M. du Plessis qui fut communiqué par M. de Brilhac. MM. Berroyer et de Laiiriére y ajoutèrent des notes pour servir de preuves et des dissertations dans lesquelles ils marquèrent les changemens survenus dans la jurisprudence. Cette première édition fut suivie, en 1702, d’une seconde faite sur un autre manuscrit original que M. le procureur général de La BrifTc avoit acheté de la veuve et des héritiers de M. du Plessis. Ce nouveau manuscrit étoit beaucoup plus ample que le premier auquel il éloit postérieur, et contenoit les derniers sentimens de M. du Plessis, à qui de nouvelles vues avoient fait changer d’opinion sur pluassez connu l’origine ; il a cru quMI falloit prendre de celle manière chaque ma liére en parliculier, cl iàïre dea dissertations sur chacune. »La même idée se trouve exprimée et développée dans la Préface de l’Hisloire du Droit français, insérée au Manuel des étudiants iïe Dupin, édit. de 1835. p. 127 et 128.

(1) Celte seconde édition a élé donnée en 1777,3 vol. ini2. La première (celle de 1698) ne faisait qu’un seul vol. in-i2. (2) Pocquet de Livonnières avoue que cette dissertation de Laurière renferme des recherches /"or/ doctes et fort curieuses sur l’origine des rentes constituées et les difficultés qui se sont présentées dans leur établissement ; m.iis il croit que Tauteur manque d’aulorilés et de raisons sur le point principal de la question ( celle du tfnementdc cinq ans) , et il entreprend la contre-partie dnns ses additions aux commentaires de do Pineau^ sur la coutume d’Anjuu, Paris, 1725, 2 vol. infol., deuxième observ. sur Tart. 422 j 1. 1 , p. 1380 cl suiv.