Page:Antonin ou Le fils du capucin, 1801.djvu/108

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Oui, et après m’avoir fait attendre assez long-tems, je me glissai nud dans le lit de ma perfide épouse… Sa chaleur et ses mouvemens passionnés me prouvèrent qu’elle s’attendait à être vigoureusement fêtée ; mais il entrait dans mes vues de tromper ses espérances, et je demeurai froid comme un marbre… ; et Lucie dont la main me parcourait voluptueusement, usa toutes les titillations pour émouvoir mes sens, mais en vain ; j’étais insensible à ses carresses. Je sentis, sans en être plus disposé, une liqueur brûlante qui se répandait sur ma cuisse… C’était le prix que Lucie destinait à ma valeur, elle payait ma lâcheté par cette espèce de mépris Je m’applaudissais tout bas de son dépit, je l’entendis s’écrier :

Zéphirin