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j’étais qu’elle n’eût soupçonné mon
indiscrète curiosité.
Après dîner, je montai chez ma voisine que je trouvai fort heureusement seule. Je ne sais si c’est crainte, pudeur ou tout autre sentiment, mais elle rougit à ma vue et baissa ses longues paupières ; quoi qu’il en soit, j’en induisis qu’on me craignait déja malgré ma grande jeunesse, et que l’on commençait à me croire redoutable ; je me plus dans ce rêve de mon amour-propre. Je courus de suite m’asseoir auprès de Louison. Elle était occupée, mais j’étais auprès d’elle ; elle cousait, mais je lui disais des douceurs, et l’éguille infidèle s’échappait de ses mains tremblantes…… Oh ! comme elle était intéressante dans ces momens d’abandon,