Page:Antonin ou Le fils du capucin, 1801.djvu/25

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qu’elle épousa depuis un richard, qui, dupe de son air virginal, assurait tout le monde qu’il avait eu les prémices de sa femme.

Cependant j’avais dix-sept ans, des graces, une figure charmante, et à ce que disaient certaines femmes qui auraient desiré me mettre à l’épreuve, j’avais les plus belles dispositions du monde. On tint un comité de famille qui fut présidé par M. Briochet, mon parrein, comme étant le bel esprit de son quartier, et il y fut décidé que l’on m’enverrait à Paris pour développer mes dispositions et me former à la société.

Je fus donc bien et duement empaqueté dans la diligence, après avoir reçu les baisers de toute ma famille, et ceux du père Timothée, qui sem-

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