Page:Antonin ou Le fils du capucin, 1801.djvu/28

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me lève en sursaut, et demande vivement qui est là ? — C’est-moi, mon petit ami, c’est moi. — Qui, vous ? — Ne le devinez-vous pas, tout le monde dort, et c’est l’amour, oui mon tout, l’amour qui m’amène vers vous Ah ! petit cruel, si vous saviez ; et une main, que j’aurais volontiers prise pour celle d’un homme, s’introduisait furtivement dans mon lit, et parcourait mes endroits les plus secrets. — Je me retire effrayé, mais l’indomptable femelle ne lâchait pas sa proie. Je menaçai de crier. — Inutilement Votre chambre est séparée des autres, me dit-elle, on ne vous entendra pas… vous êtes à moi.

Je me débattais en vain ; mon adversaire joignait à toute l’ardeur d’une