Page:Antonin ou Le fils du capucin, 1801.djvu/78

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ma chère Lucie… Je lui avais trop donné de preuves de ma tendresse et de mon courage pour qu’il n’en résultât pas des suites fâcheuses : l’infortunée portait dans son sein le fruit de sa faiblesse… À cette nouvelle, je demeurai stupéfait, semblable au berger qui voit tomber le tonnerre à ses pieds, et son chien étendu mort frappé par la foudre. Je m’armai en vain de tous les faux raisonnemens d’usage, je ne pus vaincre le desir que j’avais de réparer mes torts. Je tâchai donc d’intéresser Ursule à ma situation. Cette fille était naturellement obligeante, mais il s’agissait de me procurer les moyens de voir sa rivale, une rivale à qui je l’avais sacrifiée, peu de femmes entendent raison sur l’article,