Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 80 )
bras…… je fixai mon échelle ; quelques
voix lointaines redoublèrent
mon effroi ; j’entendis un coup de
feu… la balle vint se briser contre
la pierre sur laquelle j’étais appuyé
pour me donner l’essor : je reculai
épouvanté ; mais l’idée du péril enhardit
mon courage ; en un instant
j’eus franchi le jardin, et mon ami
reçut dans ses bras Lucie pâle et défaillante.
Nous nous empressâmes de
la conduire au bout de la rue ; une
voiture nous y attendait ; nous l’y
plaçâmes, et quelques eaux spiritueuses
que nous lui fîmes respirer,
la rappelèrent à elle. Le cocher qui
était instruit nous mena chez moi,
et le reste de la nuit s’écoula dans les
plus tendres épanchemens de l’amour
et de l’amitié…… Cette aventure