Page:Apollinaire - Œuvres poétiques (extraits Poèmes à Lou), 1959.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Hugo l’a dit célèbre image
Booz et Ruth s’en vont là-haut
Pas au plafond sur le passage
Comme au roman de Balao
Duquel je n’ai lu qu’une page


Un coq lance « cocorico »
Ensemble nos chevaux hennissent
À Nice me répond l’Écho
Tous les amours se réunissent
Autour de mon ptit Lou de Co


L’inimaginable tendresse
De ton regard paraît aux cieux
Mon lit ressemble à ta caresse
Par la chaleur puisque tes yeux
Au nom de Nice m’apparaissent


La nuit s’écoule doucement
Je vais enfin dormir tranquille
Tes yeux qui veillent ton amant
Sont-ce pas ma belle indocile
Nos étoiles au firmament


3 fév. 1915.