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MERLIN ET LA VIEILLE FEMME
Le soleil ce jour-là s’étalait comme un ventre
Maternel qui saignait lentement sur le ciel
La lumière est ma mère ô lumière sanglante
Les nuages coulaient comme un flux menstruel
Au carrefour où nulle fleur sinon la rose
Des vents mais sans épine n’a fleuri l’univers
Merlin guettait la vie et l’éternelle cause
Qui fait mourir et puis renaître l’univers
Une vieille sur une mule à chape verte
S’en vint suivant la berge du fleuve en aval
Et l’antique Merlin dans la plaine déserte
Se frappait la poitrine en s’écriant Rival
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