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L’ESPIONNE


Pâle espionne de l’Amour
Ma mémoire à peine fidèle
N’eut pour observer cette belle
Forteresse qu’une heure un jour


Tu te déguises
                      À ta guise
Mémoire espionne du cœur
Tu ne retrouves plus l’exquise
Ruse et le cœur seul est vainqueur

Mais la vois-tu cette mémoire
Les yeux bandés prête à mourir
Elle affirme qu’on peut l’en croire
Mon cœur vaincra sans coup férir