Page:Apollinaire - Histoire de Mlle Brion, dite comtesse de Launay.djvu/117

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le consumait. Amour, nous avions réuni nos deux âmes pour mieux sentir tes tendres faveurs ; si tu nous avais conseillé de doubler notre être, c’était pour multiplier nos plaisirs.

M. de C… et moi nous jouissions d’un bonheur tranquille ; je goûtais tous les jours, dans ses bras, tout ce que l’amour accorde de plaisirs à deux cœurs bien unis ; je savais les jours que M. D… devait venir oublier avec moi les ennuyeuses vérités de la logique ; quoique je ne lui donnasse que deux leçons par semaine, je vis en peu de temps mon élève en état de bien mieux soutenir une thèse d’amour qu’un système scholastique.

J’étais trop bien informée des jours de congé pour me laisser surprendre avec M. de C… S’il l’eût trouvé avec