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Page:Apollinaire - Histoire de Mlle Brion, dite comtesse de Launay.djvu/137

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qu’à force d’éxpériences que l’on parvient. Je remarquai que je perdais en une seconde tous les fruits du travail d’une demi-heure ; en un instant de repos je voyais les plus belles espérances du monde disparaître et mes quatre louis avec elles ; il n’y avait qu’un mouvement très rapide et continuel qui pouvait les assurer ; pour cela il fallait avoir recours à l’art ; j’appelai Mme Silvestre pour concerter ensemble de quelle façon nous nous y prendrions. M. P…, qui commençait à croire son marché mauvais, voulait à toute force s’en dédire ; mais malheureusement il avait compté son argent d’avance ; il fallait qu’il prît du plaisir malgré lui ou qu’il consentît à le perdre.

Mme Silvestre était pleine d’imagination quand il s’agissait de ses intérêts ;