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HISTOIRE DE Mlle BRION

devant votre porte sans monter vous dire un petit adieu : il est deux heures, ma voiture m’attend ; je pars, portez-vous bien.

Je ne savais que penser de la visite de M. N… ; son air satisfait, qu’il avait conservé jusqu’à la fin, amusait autant M. L… qu’il me paraissait singulier. Je sus malheureusement à quoi m’en tenir deux jours après : il me fit dire qu’il était de retour de la campagne, m’envoya proposer de me mener à une vente de bijoux de femmes ; il me marquait qu’il y en aurait, peut-être, quelqu’un qui pourrait me convenir ; que si cela m’arrangeait, il viendrait me prendre dans sa voiture à trois heures. Je lui fis réponse que je l’attendrais : il me tint parole. Nous fûmes ensemble à la vente supposée, qui était finie de-