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saque, et se trouve chez tous les marchands de nouveautés, 1802.

2 tomes en 1 volume petit in-12 de 106 et 108 pages, cartonné, avec 20 gravures.

Il y a tout lieu de penser que c’est cette petite édition qui a été condamnée à la destruction par l’arrêt de la Cour d’assises de la Seine, du 19 août 1842. C’est la suite des postures gravées d’après des dessins de Carrache, et qui fut aussi publiée sous le titre : L’Arétin d’Auguste Carrache.

Le frontispice du premier tome est arraché, et c’est dommage, car il y avait, dit la préface, des détails dans ce frontispice permettant d’authentifier les gravures.

Cette seconde édition, contenant 20 planches libres gravées par Coing d’après Carrache, est absolument conforme à celle de : A la Nouvelle Cythère, s. d. (Paris, Didot, 1798) in-4o. Seulement les figures sont ici réduites.

L’ouvrage est précédé d’une préface dans laquelle on donne un abrégé des vies de l’Arétin et de Carrache.

Il y a une courte bibliographie des ouvrages luxurieux de l’Arétin.

En ce qui concerne Carrache, on explique de quelle manière les gravures sont tombées entre les mains de l’éditeur :


« Un officier français de l’armée d’Italie, à son entrée à Venise, fut assez heureux pour pouvoir rendre quelques services à la femme d’un sénateur. Cette dame lui témoigna sa reconnaissance de plus d’une manière, et entre autres cadeaux, lui donna cette collection, précieuse sous tous les rapports. »


À signaler aussi ce passage :

« Nous croyons devoir expliquer les motifs qui nous ont engagé à faire terminer au burin les estampes qui ne sont qu’à l’eau-forte dans les originaux ; c’est que nous avons senti toute la difficulté de rendre avec justesse et chaleur les ouvrages du maître. On peut les regarder comme des dessins ou plutôt comme des croquis… »