Page:Apollinaire - L’Enfer de la Bibliothèque nationale.djvu/180

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À la fin est ajouté un recueil factice formé de deux contes : La Dévote, et la Confession révélée, tirés d’un autre exemplaire du même ouvrage.

La page de garde porte une inscription manuscrite tirée de Montaigne.

À la fin de La Dévote, se trouve la note manuscrite suivante :


« — 13 oct. 1761, — Extrait d’une mauvaise brochure intitulée : Passetemps des mousquetaires ou le Tems-Perdu, par M. D. B. (Desbiez ou Desbief (Louis), ex-jésuite, avocat, de Dôle). Berg-op-Zoom (Paris), 1755, 115 pages.


Enfin, en tête du second conte, la note manuscrite que voici :


« — Extrait d’un recueil de poésies (médiocres mais obscènes), intitulé : Passetems des mousquetaires, ou le tems-perdu, par M. D. B. (Desbiez, avocat, ex-jésuite, de Dôle), Berg-op-Zoom (Paris, Duchesne), 1755, 115 pages. »


« D. B*** était un certain Louis des Biefs, né à Dôle, le 22 octobre 1727 (M. Sébastien-Charles Lecomte a communiqué à l’auteur de cette notice l’extrait baptistaire de Des Biefs), et qui, dit-on, reçu avocat, abandonna la chicane et la manutention du Digeste pour s’adonner tout à la passion des Lettres… Il est à croire que le Passe-tems des Mousquetaires n’eut pas la fortune que l’auteur en attendait. Grimm, dans sa correspondance littéraire de février 1755, l’exécute en ces mots : « Contes en vers fort libres, et, par dessus le marché, fort mauvais. » Deux romans, publiés à Amsterdam (Paris, 1756), Sophie et Nine, furent également trouvés, par Grimm, « fort mauvais et fort plats »… Il faut bien que le libertinage et la causticité de son esprit aient trouvé grâce devant quelques-uns, puisque des protecteurs l’instituèrent secrétaire du Grand-Maître des Eaux et Forêts à Dijon, d’où il revint, croit-on, mourir à Paris, en 1760, âgé de trente-trois ans à peine. » M. Adolphe Van Bever, à qui nous empruntons ces lignes (Contes et Conteurs gaillards), ajoute que rien n’est plus incertain que cette date, puisqu’à la Bibliothèque de Dôle figure un portrait présumé de Des Biefs, où l’on peut lire cette inscription : «… Né à Dôle, le 22 oct. 1727, mort en 1792 (sic). Le portrait est un médaillon de cire en relief.