possède à un rare degré ; que ne les a-t-il déployées dans des livres avouables ! Il a surtout une science et une aisance de dialogue on ne peut plus remarquable. »
Baudelaire notait de son côté (Œuvres Posthumes, Paris, Mercure de France, 1908) :
« … La Révolution a été faite par des voluptueux.
« NERCIAT (utilité de ses livres).
« Au moment où la Révolution française éclata, la noblesse française était une race physiquement diminuée (de Maistre).
« Les livres libertins commentent et expliquent la Révolution.
« — Ne disons pas : Autres mœurs que les nôtres, disons : Mœurs plus en honneur qu’aujourd’hui.
« Est-ce que la morale est relevée ? Non, c’est que l’énergie du mal a baissé. — Et la niaiserie a pris la place de l’esprit.
« La fouterie et la gloire de la fouterie étaient-elles plus immorales que cette manière moderne d’adorer et de mêler le saint au profane ?
« On se donnait alors beaucoup de mal pour ce qu’on avouait être bagatelle et on ne se damnait pas plus qu’aujourd’hui.
« Mais on se damnait moins bêtement, on ne se pipait pas. »
Ajoutons que plusieurs baudelairiens raffinés sont persuadés que Baudelaire travailla pour les réimpressions clandestines de Poulet-Malassis, particulièrement pour l’édition de Nerciat que donna cet éditeur et qui devait être complétée par un volume de correspondance lequel n’a jamais paru, chose fort regrettable.
4 volumes in-18 s. l. ni adresse de iv-158, plus 1 f. n. ch. 160 p. plus 2 f. n. chif., 162 p. plus 1 f. n. ch. et 186 p. plus 1 f. n. ch., cartonnés, dos cuir rouge, avec 1 frontispice de Félicien Rops et 8 figures libres, gravées sur acier, reproduction de celles de l’édition originale (Bruxelles, chez Briard, pour Poulet-Malassis). Le front. et les 2 prem. grav. sur Chine monté, les autres sur papier teinté.