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1 vol. in-12 s. d. de xii-143 pages (Gay). Imprimé à cinq cents exemplaires sur Hollande (no 47).

Pierre-Corneille Blessebois, l’un des premiers en date des romanciers libertins, naquit, non à Alençon, mais à Verneuil ou dans les environs, vers 1646, d’une famille estimée. À peine sorti de l’adolescence, Blessebois s’abandonna à la fougue de ses passions, et ses désordres lui firent quitter sa famille et sa ville natale. Il enleva Marthe le Hayer de Sai (dont le nom se trouve, dans plusieurs de ses écrits, orthographié de Sçay), et se retira en Hollande, où il vécut de sa plume. Brouillé avec sa maîtresse, Blessebois tenta d’en obtenir de l’argent en la menaçant de la couvrir d’ordures dans ses romans, — ce qu’il fit. Il fut enfermé à plusieurs reprises, et l’on trouvera aux Archives nationales les pièces relatives à ses procès. Il mourut vers 1696, après avoir été aux Antilles, où il fit imprimer le Zombi du Grand Pérou, qui est le premier roman colonial français.

Mme  Marc de Montifaud s’est intéressée à la plupart des romans de Corneille Blessebois, et lui a consacré, dans les rééditions, des notices critiques et biographiques, peu documentées, il est vrai, quant à ces dernières. Charles Nodier s’en est également occupé (Cf. Mélanges tirés d’une petite bibliothèque, p. 366).

Le chevalier de la Morlière rappelle un peu l’aventurier que fut Corneille Blessebois. Ajoutons que ce piètre écrivain se montra parfois supérieur à la mauvaise réputation qu’il a laissée. Mirabeau le rappelle parfois.


31. — Le Joujou des demoiselles, Larnaca, chez Giov. della Rosa.

1 vol. in-8 de 71 pages, broché, couverture imprimée, titre en rouge et noir, papier de Hollande. Frontispice libre, sur chine, de Félicien Rops.

Voir, aux cotes 683 et 922, deux exemplaires de l’Édition originale, et à la cote 684, un exemplaire d’une mauvaise réimpression moderne.

Contes en vers attribués à l’abbé Jouffreau de Lazarie.

Le Joujou des Messieurs forme le pendant à ce volume. Un exemplaire est classé dans les Collections de la Bibliothèque de l’Arsenal, à la Réserve spéciale.