Page:Apollinaire - La Femme assise.djvu/268

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Il n’y a pas de raison, au demeurant, pour que cette étude ne s’étende pas aux superstitions nées à l’arrière ou qui se sont fortifiées depuis la guerre.

Elvire était superstitieuse et, depuis la guerre, ses croyances ne s’étaient point assurées, mais sa superstition avait grandi.

Elle travaillait maintenant tous les jours, faisant des progrès dans son art.

Depuis quelques jours elle revoyait Pablo Canouris qui lui donnait des conseils pour peindre, mais elle ne le disait pas à Nicolas Varinoff qui vivait, à son propos, dans une incertitude qui le faisait jaunir.

Pablo l’engageait aussi à venir avec lui. Et elle commençait à l’écouter de nouveau avec complaisance.

Un jour, la jolie Corail qui était venue la voir, lui parla avec éloges d’une voyante qui était aussi cartomancienne et avait un grand nombre de façons de consulter l’avenir.

Elles y allèrent le lendemain. Mme Adonysia habitait aux Batignolles, rue Nollet.