Page:Apollinaire - La Femme assise.djvu/38

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voyait pas aussitôt, on savait que les réformateurs du costume se tenaient généralement au pied de l’orchestre, d’où ils contemplaient non sans mépris les vêtements monotones des danseurs et des danseuses.

Elvire les intriguait à cause de son monocle et de ses cheveux aux couleurs changeantes, mais elle refusa toujours de se lier avec eux, préférant passer son temps à danser avec Mavise.

Nicolas Varinoff les menait aussi parfois dans les bals-musettes ; celui des Gravilliers, où les musiciens se tenaient sur un petit balcon ; le Bal de la Jeunesse, rue Saint-Martin, dont le patron avait une si belle collection de lingues qu’il donnait en prime à ses clients ; celui d’Octobre, rue Sainte-Geneviève, et qui appartenait en 1914 à M. Vachier ; le Petit Balcon, qui s’ouvrait dans une impasse près de la Bastille ; le bal de la rue des Carmes ; la Fauvette, rue de Vanves, et le Boulodrome de Montmartre, endroit charmant où la musique était, à mon gré,