Page:Apollinaire - Le Flâneur des deux rives.djvu/28

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plus illustres éditeurs d’ouvrages libres et satiriques : les savants Isidore Liseux et Alcide Bonneau.

Je ne sais si la fameuse chanson du Père Dupanloup a été imprimée, mais presque tout le monde la connaît. Elle inspira à M. Jules Marry, qui n’est point le romancier populaire, un excellent recueil satirique intitulé : Les exploits de M. Dupanloup, plaquette de vers déjà rare ou destinée à le devenir. L’auteur dit dans un avant-propos :

« La chanson française, railleuse ou grivoise, qui n’épargne ni les guerriers, ni les gens d’église, a transformé ce prélat en une sorte de Priape ou de Kharagheuz chrétien, et, en lui prêtant les plus invraisemblables vertus génétiques, l’a fait entrer, vivant, dans la légende. L’origine de la chanson du Père Dupanloup remonte probablement aux dernières années du règne de Louis-Philippe.

« Monsieur Dupanloup (de pavone lupus), qu’on rencontre tour à tour, en ballon, en chemin de fer, à l’Institut, à l’Opéra, et par un naïf anachronisme, au passage de la Bérésina, est honoré d’un