Page:Apollinaire - Le Flâneur des deux rives.djvu/41

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aussi que Virgile étant, sur la question de la marine antique, l’écrivain qu’on peut consulter avec le plus de fruit, il était nécessaire de démontrer sa compétence et de la prouver, en rendant à ses vers toute la valeur didactique dont les avaient dépouillés des interprètes, fort savants d’ailleurs, mais qui ne comprenaient pas la langue spéciale que parlait le poète marin. »

M. Anatole France a peut-être acquis un exemplaire du Virgilius Nauticus chez M. Lehec, dans la boutique duquel il passait parfois une heure. Un jour, par hasard, je l’entendis faire l’éloge de l’abbé Delille.

« Delille n’a qu’un défaut, disait à peu près M. Anatole France, c’est de n’être point lu. »

Et comme il en sait par cœur de longues tirades, il les récita.

Peut-être n’a-t-il pas retenu en aussi grand nombre les vers de son maître Leconte de Lisle.

Mais n’y a-t-il pas une certaine parenté entre ces deux poètes ?

Ayant entendu quelqu’un faire un rap-