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bout de bougie que l’on allumait. Alors on chantait, on buvait, et lorsque la dernière bougie s’était éteinte, l’orgie commençait.

Peu avant la guerre, ce fut, chez les jeunes gens du même âge, une lamentable épidémie de suicides.

La bibliothèque d’Helsingfors est très bien fournie de livres français, même les plus récents.

Dans le transsibérien, le wagon-promenoir contenait, avec des pots de fleurs et des rocking-chair, une bibliothèque d’environ cinq cents volumes dont plus de la moitié étaient des livres français. On y voyait les œuvres de Dumas père, de George Sand, de Willy.

À la Martinique, Fort-de-France possède une bibliothèque, grande villa coloniale construite après le grand incendie d’il y a une vingtaine d’années. Quand j’y fus, le conservateur était un vieux brave qui est peint dans le célèbre tableau des Dernières Cartouches. Érudit charmant, il faisait lui-même les honneurs de sa bibliothèque, allait chercher les livres, etc. Il se nommait M. Saint-Félix et, s’il