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CHAPITRE II

Ma sœur était donc tombée au pied de l’escalier, ses jupes en l’air, et elle ne se relevait pas, même lorsqu’elle me vit tout près d’elle.

Elle était comme foudroyée par sa chute et de peur. Moi, je croyais qu’elle voulait m’effrayer et la curiosité l’emportait en moi sur la pitié.

Mes yeux ne pouvaient se détourner de sa nudité. Je voyais à la place où son bas-ventre rejoignait ses cuisses, une éminence bizarre, une motte grasse en forme de triangle sur laquelle on voyait quelques poils blonds. Presque à l’endroit où les cuisses se rejoignaient, la motte était partagée par une grosse fente de près de trois centimètres et deux lèvres s’écartaient à droite et à gauche de la fente. Je vis l’endroit où finissait cette fente lorsque ma sœur s’efforça de se relever.

Il est probable qu’elle n’avait pas idée de sa nudité, car sans cela elle aurait d’abord rabattu ses vêtements. Mais brusquement elle ouvrit les cuisses en ramenant ses pieds sous elle. Alors je