Page:Apollinaire - Les Exploits d’un jeune Don Juan.djvu/47

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ma bitte devint plus brune, mes poils formèrent une jolie barbiche, ma voix était devenue profonde et quelques poils, encore microscopiques, commençaient à paraître au-dessus de ma lèvre supérieure. Je m’aperçus que rien de l’homme ne me manquait plus, sauf le coït — c’est le mot que les livres donnaient à cette chose encore inconnue pour moi.

Toutes les femmes de la maison s’étaient aperçues des changements qui avaient eu lieu dans ma personne et je n’étais plus traité en gamin.