Page:Apollinaire - Les Exploits d’un jeune Don Juan.djvu/50

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et j’aperçus toute sa poitrine parce qu’elle portait une chemise très échancrée.

Je fis un bond : « Madame ! vous allez vous refroidir ! » Et faisant semblant de vouloir reboutonner la blouse, je défis le ruban qui retenait sa chemise sur les épaules. Au même moment, les deux tétons semblèrent bondir de leur cachette et je sentis leur grosseur et leur fermeté.

Les boutons qui se tenaient au milieu de chaque sein ressortaient, ils étaient rouges et entourés d’une aréole très large et de couleur brunâtre.

Ces tétons étaient aussi fermes qu’une paire de fesses, et comme je les pressais un peu avec les deux mains, on aurait pu les prendre pour le cul d’une jolie fille.

La femme avait été si étonnée que j’eus le temps, avant qu’elle ne se fût remise de son émotion, de baiser ses tétons à loisir.

Elle sentait la sueur, mais d’une façon assez agréable qui m’excitait. C’était cette odor di femina qui, je l’ai su plus tard, émane du corps de la femme et qui, suivant sa nature, excite le plaisir ou le dégoût.

« Ah ! hou ! À quoi pensez-vous donc ? Non… cela ne se fait pas… je suis une femme mariée… pour rien au monde… »

C’étaient ses paroles, tandis que je la poussais vers le lit. J’avais ouvert ma robe de chambre, je soulevai ma chemise et lui montrai mon