Page:Apollinaire - Les Exploits d’un jeune Don Juan.djvu/83

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encore plus fait jouir que le coït normal. Puis je lui demandai pourquoi elle ne m’avait pas laissé décharger dans son con puisqu’elle était mariée.

« Justement à cause de cela, dit-elle, mon mari est impuissant et s’apercevrait aussitôt que je le trompe. Ah ! Dieu ! tout ce qu’il me faut supporter avec lui. »

Je la priai de me dire tout. Elle me raconta que son mari ne pouvait bander que si elle lui battait le cul à coups de verges jusqu’au sang.

Elle devait aussi se laisser fesser par lui, mais rien qu’avec la main, et maintenant elle y était tellement habituée, que ça lui faisait plutôt plaisir que mal. Elle devait aussi pisser devant son mari, chier même, car il voulait tout voir ! c’est surtout quand elle avait ses règles qu’il était le plus excité.

Lorsqu’elle lui avait foutu cinquante ou même cent coups, elle devait se presser d’enconner son membre à demi-mou, sans cela il débandait de suite, sauf lorsqu’elle lui léchait le cul ou se laissait lécher par lui entre les doigts de pied. Alors il bandait dur, mais toutes ces choses étaient très désagréables.

« Et avec cela, ajouta-t-elle, en manière de conclusion, le vieux coquin est toujours fourré dans les églises. »

Ce récit surprenant avait réveillé les esprits animaux de ma bitte. Mme Muller hâta cette résurrection en chatouillant mes couilles. Elle