le soleil n’a du moins jamais servi à formuler aucun credo, aucune affirmation artistique et littéraire.
L’idéalisme vulgaire des dramaturges qui ont succédé à Victor Hugo a cherché la vraisemblance dans une couleur locale de convention qui fait pendant au naturalisme en trompe-l’œil des pièces de mœurs dont on trouverait l’origine bien avant Scribe, dans la comédie larmoyante de Nivelle de la Chaussée.
Et pour tenter, sinon une rénovation du théâtre, du moins un effort personnel, j’ai pensé qu’il fallait revenir à la nature même, mais sans l’imiter à la manière des photographes.
Quand l’homme a voulu imiter la marche, il a créé la roue qui ne ressemble pas à une jambe. Il a fait ainsi du surréalisme sans le savoir.
Au demeurant, il m’est impossible de décider si ce drame est sérieux ou non. Il a comme but d’intéresser et d’amuser. C’est le but de toute œuvre théâtrale. Il a également pour but de mettre en relief une question vitale pour ceux qui entendent la langue dans laquelle il est écrit : le problème de la repopulation.
J’aurais pu faire sur ce sujet qui n’a jamais été traité une pièce selon le ton sarcastico-mélodramatique qu’ont mis à la mode les faiseurs de « pièces à thèse ».
J’ai préféré un ton moins sombre, car je ne pense pas que le théâtre doive désespérer qui que ce soit.