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LES ONZE MILLE VERGES


Et ce jour là ne leur donne pas de sucre non plus
Il est fait avec des os de mort.
Baisons, mes frères paysans, baisons
La jument de l’officier.
Elle a le con moins large
Que les filles des Tatars
Ah ! que ta mère soit foutue !

Tout à coup la musique cessa, Hélène poussa un cri. Un officier tourna la tête. Mony qui venait de voir sa photographie reconnut Fédor qui salua de son sabre en criant : « Adieu Hélène, je pars en guerre… Nous ne nous reverrons plus. » Hélène devint blanche comme une morte et tomba évanouie dans les bras de Mony qui la transporta sur le lit.

Il lui ôta d’abord son corset et les seins se dressèrent. C’était deux superbes tétons dont la pointe était rose. Il les suça un peu, puis dégrafa la jupe qu’il enleva ainsi que les jupons et le corsage. Hélène resta en chemise. Mony très excité releva la toile blanche qui cachait les trésors incomparables de deux jambes sans défaut. Les bas montaient jusqu’à mi cuisses et les cuisses