Le prince crut reconnaître le visage sympathique du cambrioleur Cornabœux. Tout à coup il l’entendit demander un pétrole, d’une voix tonitruante. C’était bien la voix de Cornabœux. Mony se leva et se dirigea vers lui la main tendue :
— Bonjour Cornabœux, vous êtes aux Halles, maintenant ?
— Moi, dit le fort surpris, comment me connaissez-vous ?
— Je vous ai vu 114, rue de Prony », dit Mony d’un air dégagé.
— Ce n’est pas moi, répondit très effrayé Cornabœux, je ne vous connais pas, je suis fort aux Halles depuis trois ans et assez connu. Laissez-moi tranquille !
— Trêve de sottises, répliqua Mony, Cornabœux tu m’appartiens. Je puis te livrer à la police. Mais tu me plais et si tu veux me suivre, tu seras mon valet de chambre, tu me suivras partout. Je t’associerai à mes plaisirs. Tu m’aideras et me défendras au besoin. Puis, si tu m’es bien fidèle, je ferai ta fortune. Réponds de suite.