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Page:Apollinaire - Lettres à sa marraine.pdf/56

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À SA MARRAINE


28 novembre 1915


Petite marraine, je ne puis vous écrire longuement aujourd’hui, car j’ai beaucoup à faire, venant d’être promu officier.

Mais non, il n’y a point de sarcasme en moi, surtout à votre égard, un peu de peine que le gentil sourire a dissipé. Je n’ai point d’impatiences pédagogiques. J’irai volontiers à Montpellier mais pas maintenant : vous n’imaginez point, marraine, je suppose, que j’aie fait vœu de chasteté. C’est pourquoi je n’irai pas à Montpellier passer ma permission.

Je suis content que vous ayez bien compris « L’Hérésiarque » et les qualités que vous y avez trouvées je les trouve aussi, d’une façon plus féminine mais non moindre, dans l’« Histoire de