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Page:Apollodore - Bibliothèque (éd. Clavier), vol. 1.djvu/170

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trouvé le premier l’art de guérir par les médicaments et par les purifications, promit de les guérir, si on lui donnoit le tiers du royaume. Prœtus ayant trouvé ce prix trop considérable, la folie de ses filles augmenta, et gagna le reste des femmes, qui toutes abandonnèrent leurs maisons, faisoient périr leurs enfants, et se retiroient dans les lieux déserts. Le mal faisant tous les jours des progrès, Prœtus consentit à la demande de Mélampe ; mais ce dernier demanda un autre tiers pour son frère Bias. Prœtus craignant que Mélampe n’augmentât ses prétentions, s’il attendoit encore, lui promit ce qu’il demandoit. Mélampe alors, ayant pris les plus forts d’entre les jeunes gens, poursuivit ces filles avec des cris et une espèce de danse sacrée, les força à quitter les montagnes, et à entrer dans le pays de Sicyone. Iphinoé, l’aînée de ces filles, mourut dans cette poursuite : les deux autres recouvrèrent leur bon sens par des purifications, et Prœtus les donna en mariage à Mélampe et à Bias ; il eut ensuite un fils nommé Mégapeuthès.