de la tête aux pieds, et, me frappant sur l’épaule, il me dit d’un ton protecteur :
— Eh bien, eh bien ! Mais surtout ne prenez pas de glace.
Je suis arrivé à grand’peine jusqu’à Maria Pétrovna. Elle semblait non pas ennuyée, mais mélancolique. Je lui en demandai la raison.
— Ah ! Paul, vous savez comme j’aime les enfants, et Dieu m’a privée de ce bonheur. Que donnerais-je pour que tous ceux-là soient à moi !
— Ce serait bien tant pis pour vous, Maria Pétrovna : vous auriez au moins cent cinquante ans.
— Vous avez toujours le mot pour rire. Comment trouvez-vous ma nièce ?
— Je ne l’ai pas vue.
— Est-ce possible ? Je vais vous la présenter tout de suite. Michel, cherchez Lydia, je vous prie, et me l’envoyez.
Michel Kozielsky, un grand et beau page, au visage gai et souriant, partit à la découverte.
Le moment d’après, accourut vers nous une fillette très jolie, au nez retroussé et aux yeux noirs provoquants. Ses dix-sept ans n’en paraissaient pas quinze. Ce fut pour moi une