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Page:Apoukhtine - La Vie ambiguë.djvu/25

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peur de perdre l’héritage de la tante — vous en avez tant besoin ! — En outre, chez votre tante, vit depuis longtemps une certaine Vassilisa Ivanovna Mediachkina — peut-être l’avez-vous vue dans votre enfance ; c’est une vraie écornifleuse ; mais elle a pris un grand empire sur la tante et fait absolument tout.

Il me reste à répondre à deux points de votre lettre. Mon voyage à Odessa n’a pas été infructueux ; voici en quoi consiste la proposition : Sapounopoulo paiera en une fois toutes mes dettes et, pour cela, prendra tous mes biens en hypothèque pour un temps indéterminé. Nous discutons sur les détails, mais probablement nous nous entendrons. La liquidation se complique de ce que Sapounopoulo a une fille, Sonitchka, qui a beaucoup fleureté avec moi. Je crois que ce n’est pas tant ma personne qui lui plaît que mon titre. Cette fille n’est guère plus jeune que moi ; elle est laide comme un péché mortel, et a toutes les prétentions possibles ; elle parle cinq langues, joue du piano et de la harpe, chante, écrit des vers. Dans telle hypothèque encyclopédique sans doute je ne m’engagerai pas.

Pourquoi voulez-vous savoir « exactement » ce que j’ai entendu dire de votre amitié avec Koudriachine et par qui ? Je vous jure que je