Page:Appel - Pésies provençales inédites tirées des manuscrits d'Italie, 1898.djvu/55

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Il nous reste quelques poésies qui ne se trouvent que dans le ms D. Gr. 162, 4. 1) 202, attribuée à Garin.


Mals albergiers dinarada de fen
  no vendet anc mielz qe el a vendut
  la verchiera e de l’autre gran ren;
  mas e mal luoc li faill, si Dieus m’aiut.
  Viell, enoios, rebussat Comunal,
  mon oliver vert e foillat brancut
  cossi m’ausses anc retraire per mal?


I. fen rimant avec ren, l’n à la fin doit être mobile. «Denrée de foin » ne donne pas de sens satisfaisant. Faut-il lire/e : re et traduire R ■

« denrée de foi, denrée commise à sa bonne foi, pour la garder» comme la verchiera était confiée aux soins du mari ? Nous avons vu que dans Mon Comunals, vers 17, ou reprochait à Garin d’avoir vendu la dot de sa femme. Ce reproche étant répété dans les premiers vers de ce couplet-ci, nous conclurons qu’ici encore c’est Garin qui est attaqué, et que c’est probablement Torcafol qui est l’agresseur.

Al )rès avoir trouvé que tant de pièces attribuées à Garin par les mss. ne sont pas de lui, nous hésiterons aussi à lui accorder celles qui ne démentent pas aussi clairement le témoignage des mss. Nous nous déciderons probablement à reconnaître Torcafol pour l’auteur de la pièce Vielhs Comunals plaides, où l’on remarque à peu près le même style et le même genre d’injures que dans les autres sirventes de ce troubadour.

Gr. 162, 7. Msc. D. 139.. Impr. Klein, die iJiriilungen des Mœnchs von Montaudon, p. 107. V. 1,3 à 9, 11 et 12. Rayn. 5, 156. Mahn W. 3, 276, 1. cumunal.


Veillz Cumunal plaides,
  ver breviat lo corves!
  E·ill malvaz serventes
  que vos auch far e dir,
  me tornon en azir,
  e·ill vostra janglosia,