ornement naturel, fût-elle descendue du ciel, engendrée de la mer (18), nourrie au milieu des ondes : en un mot, quand ce seroit Vénus elle-même (19), accompagnée des graces et des amours (20), parée de sa ceinture (21), et parfumée des odeurs les plus exquises ; si elle paroît avec une tête chauve, elle ne vous plaira point ; son Vulcain même la trouvera désagréable (22).
Mais y a-t-il rien de plus charmant que des cheveux d’une belle couleur et tenus proprement, qui brillent au soleil, d’un lustre changeant, dont l’œil est ébloui ? Les uns d’un blond plus éclatant que de l’or, et brunissant un peu vers la racine ; les autres noirs comme le plumage d’un corbeau (23), et un peu changeant, comme la gorge des pigeons, qui parfumés d’essences précieuses (24), peignés avec soin, et tressés par derrière, sont comme un miroir où un amant se retrouve avec plaisir. Quel charme encore de voir une grande quantité de cheveux relevés et ajustés sur le haut de la tête, ou bien de les voir d’une grande longueur, épars et flottans sur les épaules. Enfin la chevelure est quelque chose de si beau, que, quand une femme paroîtroit avec toutes sortes d’ajustemens, et avec des habits chargés d’or et de pierreries ; s’il se trouve quelque négligence dans ses cheveux, toute sa parure lui devient inutile.
Mais, pour ma Fotis, sa coëffure négligée et