portant la palme. La description que notre auteur en fait ici revient assez à ces vers de Claudien :
Ipsa duci sacras Victoria panderet alas,
Et palmâ viridi gaudens et amicta tropheis.
La Victoire elle-même chargée de trophées, et tenant en main une palme verte, étendoit ses ailes en faveur de ce grand capitaine. Les Athéniens, au rapport de Pausanias, représentoient cette Déesse sans ailes, afin qu’elle ne pût s’envoler, et qu’elle restât toujours chez eux.
(11) L’art qui imite la nature. Il y a dans le texte singe de la nature. La réponse du peintre Eumope est remarquable ; interrogé sur quel modèle de ses prédécesseurs il façonnoit ses ouvrages, il répondit, en montrant une multitude d’hommes, qu’il falloit imiter la nature, et non l’ouvrier. Platon, au 10e des loix, dit que tout se fait par nature et par art, et que l’art même a engendré les nuages de la vérité.
(12) La lumière. Les Platoniques enseignent que les pierres et les herbes ont quelque participation avec les lumières surnaturelles. Proclus écrit que, par certaine sympathie et mutuelle alliance entre les choses terrestres et célestes, un mélange de plusieurs pierres, herbes et autres drogues dont les magiciens se servent, peut attirer sur terre les influences célestes, certaines herbes ou pierres pouvant produire quelque effet merveilleux.
(13) Aussi-tôt qu’elle voit. L’œil est le garde et la source de l’amour, il annonce ordinairement l’intention. Les yeux, dit Quintilien, nous précipitent en toutes sortes de vices, ils admirent, ils aiment, ils convoitent.