Page:Apulée - Les Métamorphoses, Bastien, 1787, I.djvu/397

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une telle secousse que la terre en trembla. Quintcurse rapporte l’histoire d’un chien qui déchiroit un lion à belles dents.

(7) Mauvaise odeur. On fait mention d’une bête sauvage (Bonasius) qui se voyant poursuivie, rend une fiante en fuyant, si chaude qu’elle brûle comme feu ceux qui la touchent, et qui se sauve par ce moyen.

(8) Que je méritois bien mon congé. Le texte dit, Mereri causariam missionem. L’auteur fait allusion au terme dont on se servoit pour exprimer le congé qu’on donnoit aux soldats, lorsqu’ils étoient devenus incapables de servir, par quelqu’infirmité de l’esprit ou du corps, on l’appelloit Missio causaria. Il y avoit encore Missio honesta, qui étoit le congé qu’on leur donnoit quand le temps de leur engagement étoit expiré ; et Missio ignominiosa, quand ils étoient cassés pour avoir commis quelque faute ou quelque action honteuse.

(9) Chauffer de l’eau. Les anciens se baignoient ordinairement tous les jours avant le souper ; car, selon l’opinion de Vitruve, l’heure la plus commode pour se baigner est depuis midi jusqu’au soir.

(10) Frottés avec de l’huile. Cornélius dit qu’il convient à ceux qui veulent manger après le travail, s’ils n’ont point de bain, de se faire frotter, suer et oindre dans un lieu bien chaud ou auprès du feu.

Il y a deux liqueurs qui conviennent beaucoup au corps humain, l’huile au-dehors, et le vin au-dedans. L’huile rend le corps souple, et le fortifie contre les rigueurs de l’air. Les Grecs, pères de tous les vices, firent un abus étonnant du vin.