Page:Apulée - Les Métamorphoses, Bastien, 1787, I.djvu/409

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Cet endroit n’auroit pas été si intelligible, ainsi que de la manière dont je l’ai exprimé, qui est un peu plus générale à la vérité, mais qui revient à la même chose. Ces pulvinaria étoient des petits lits, qu’on dressoit dans les temples des payens, sur quoi, dans les grands besoins de l’état, et dans les calamités publiques, on mettoit les statues des Dieux, que le peuple en foule alloit adorer. Cette cérémonie s’appeloit lectisternium, et ne se faisoit que par l’ordre des Magistrats.

(52) Ce sage berger ... m’a préférée à deux déesses qui me disputoient le prix de la beauté. Ce berger, c’est Paris, fils de Priam, et les deux déesses sont Junon et Pallas.

(53) Les filles de Nerée. Nérée étoit fils de l’Océan et de Thétys, selon les uns, et selon les autres, de l’Océan et de la Terre. Il eut de sa sœur Doris, cinquante filles, qu’on nommoit les Néréides, et qui étoient nymphes de la mer.

(54) Portune. C’est le Dieu des ports de mer, que les Grecs confondoient avec Palémon ; mais, comme Apulée parle un peu plus bas de Palémon, c’est Neptune, en cet endroit, qu’il entend par Portune, ce qui n’est pas sans exemple dans les anciens.

(55) Salacia avec sa robe pleine de poissons. Salacia étoit la femme de Neptune. Saint Augustin dit, liv. 4, de la Cité de Dieu, Quid est quod mare Neptuno tribuitur, terra Plutoni ? Ac ne ipsi quoque sine conjugibus remanerent, additur Neptuno Salacia, Plutoni Proserpina. Inferiorem maris partem Salacia tenet, terra inferiorem Proserpina. Par quelle raison attribue-t-on la mer à Neptune, et à Pluton la terre ? et afin qu’ils ne fussent