Page:Apulée - Les Métamorphoses, Bastien, 1787, I.djvu/56

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de son hôte. Elle trouvoit en lui un jeune homme parfaitement bien fait de sa personne, un philosophe, dont les mœurs et les manières n’avoient rien de sauvage, et qui avoit tout l’agrément et la politesse des gens du monde. Elle fut bientôt déterminée en sa faveur, et elle résolut de l’épouser, dès qu’elle auroit marié son fils qui avoit jetté les yeux sur la fille d’un nommé Ruffin.

Le mariage de Pontianus ne fut pas plutôt achevé, que Ruffin regardant par avance la succession de Pudentilla comme le bien de son gendre et de sa fille, crut qu’il devoit mettre tout en usage pour la leur conserver entière en rompant le mariage d’Apulée. Il changea donc entièrement les dispositions de l’esprit de Pontianus qui avoit lui-même engagé cette affaire, et il le porta à faire tous ses efforts pour en empêcher la conclusion. Mais ce fut en vain