Page:Apulée - Les Métamorphoses, Bastien, 1787, II.djvu/265

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moment quelques-uns montent l’escalier fort vîte, me prennent et m’entraînent comme un prisonnier ; et ne doutant plus de la vérité, ils fouillent par toute la maison avec beaucoup plus de soin qu’auparavant, et ayant ouvert le coffre, ils y trouvent le malheureux jardinier. Ils le tirent de là, le présentent aux magistrats, et le mènent dans la prison publique, avec bon dessein de lui faire expier son action par la perte de sa vie, riant de tout leur cœur, et goguenardant de la sotte curiosité qui m’avoit fait mettre la tête à la fenêtre ; et c’est de là qu’est venu ce proverbe si commun : C’est le regard et l’ombre de l’âne (28). En parlant d’une affaire qui a été découverte par quelque indice grossier et ridicule, à quoi on ne s’attendoit point.


Fin du neuvieme Livre.