Ce petit Traité, dans lequel Apulée prétend donner une juste idée du Démon ou Esprit familier de Socrate, n’est pas le moins curieux de ses ouvrages. Il a paru assez important à S. Augustin, pour mériter qu’il le réfutât fort sérieusement, comme il a fait dans le huitième livre de la Cité de Dieu, dont il occupe huit chapitres entiers[1].
Notre auteur, à l’occasion de ce Démon de Socrate, a fait entrer dans ce livre toute la doctrine des Pythagoriciens et des Platoniciens, puisée chez les Chaldéens, touchant les Dieux, les Démons, les Génies, les Manes, et généralement tout ce qu’on appelle Esprits.
Il contient en abregé tout ce que Platon en dit dans[2] six de ses Dialogues, et dans l’Apologie de Socrate.
Plutarque[3] a traité le même sujet