Page:Apulée - Les Métamorphoses, Bastien, 1787, II.djvu/462

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uns seulement par les yeux de l’entendement, et les autres par les yeux corporels.

Flambeaux de l’univers, toujours vifs et brillans,
Vous qui réglez le cours des saisons et des ans.

Géorgiques de Virg. l. i.

Nous voyons non-seulement ces Dieux suprêmes ; le soleil, père du jour, et la lune, rivale du soleil, et l’honneur de la nuit. Soit qu’elle répande une lumière différente, suivant qu’elle paroît, en croissant, à moitié, aux trois quarts, ou dans son plein, plus lumineuse à mesure qu’elle s’éloigne du soleil, et marquant les mois de l’année par son croissant et son décours toujours égaux, soit que sa blancheur lui soit propre, ainsi que le croient les Chaldéens, et qu’ayant une moitié lumineuse, et l’autre qui ne l’est pas, elle nous paroisse ainsi changeante, à cause de la circumvolution de son disque mipartie ; soit que, n’ayant aucune blancheur d’elle-même, elle ait besoin d’une lumière étrangère, et qu’étant un corps opaque et poli, comme