par aucune épreuve. Ses disciples étaient avec lui, parce qu’ils suivaient les enseignements de leur Maître avec un cœur plein de docilité et de constance.
S. Chrysostome : (hom. précéd.) Mais pourquoi Jean-Baptiste, au lieu de parcourir toute la Judée pour annoncer Jésus en tous lieux, se tient-il sur les bords du Jourdain, attendant pour le faire connaître, que le Sauveur vienne le trouver ? Parce qu’il réservait cette mission aux œuvres mêmes de Jésus-Christ. Considérez d’ailleurs combien cette conduite fut plus utile à l’édification des âmes. Jean-Baptiste ne fit que jeter une petite étincelle, et on vit aussitôt s’allumer un grand incendie. Si un autre eût parcouru la Judée pour annoncer Jésus-Christ, on eût pu l’accuser d’agir par un motif tout humain, et sa prédication eût donné lieu à mille soupçons. C’est pour cette raison que les prophètes et les Apôtres ont annoncé Jésus-Christ lorsqu’il n’était pas présent, les uns avant son avènement et son incarnation, les autres après son ascension. Mais voyez comme Jean-Baptiste rend témoignage non-seulement de la voix, mais des yeux : « Et regardant Jésus qui s’avançait, il dit : Voici l’Agneau de Dieu. » — THEOPHYL. Il regarde Jésus, comme-pour exprimer par son regard les sentiments de joie et d’admiration que lui fait éprouver la présence de Jésus-Christ.
S. AUG. (Traité 7 sur S. Jean.) Jean était l’ami de l’Epoux, il ne cherchait point sa propre gloire, mais rendait témoignage à la vérité, aussi ne voulut-il point retenir près de lui ses disciples et les empêcher de suivre le Seigneur, et c’est lui, au contraire, qui leur montre celui qu’ils devaient suivre en leur disant : « Voici l’Agneau de Dieu. » — S. Chrysostome : (hom. 17 sur S. Jean.) Il ne leur fait pas de longs discours, il n’a qu’une chose en vue, c’est de les amener et de les unir à Jésus-