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Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/162

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Versets 5-12.



S. Chrysostome : (hom. 22 sur S. Jean.) Bien que Jésus vienne de dire à sa mère : « Mon heure n’est pas encore venue, » il se rend cependant à ses désirs, et démontre amplement par là qu’il n’était point soumis à l’heure. Car s’il était assujetti à une heure déterminée, comment se fait-il qu’il opère ce miracle avant que l’heure soit arrivée ? Un autre motif de cette conduite, c’est le témoignage d’honneur qu’il veut donner à sa mère, pour ne point paraître la contredire et la couvrir de honte devant tant de témoins ; car elle avait fait approcher les serviteurs, pour faire appuyer sa demande par un plus grand nombre de personnes : « Sa mère dit à ceux qui servaient, faites tout ce qu’il vous dira. » — Bède : Comme si elle leur disait : Il fera ce miracle, bien qu’il paraisse le refuser, car sa mère connaissait sa bonté et son âme compatissante : « Or, il y avait là six urnes de pierre, » etc. Ces urnes (en latin hydriae), étaient des vases destinés à contenir de l’eau, et leur nom vient du mot grec ΰδωρ, qui veut dire eau.




ALCUIN. Ces vases étaient destinés à contenir de l’eau pour servir aux purifications en usage chez les Juifs, qui, entre autres traditions pharisaïques, observaient celle de se purifier fréquemment.— S. Chrysostome : (hom. précéd.) Comme le sol de Palestine est très-aride, et qu’on y rencontre peu de fontaines et de puits, les Juifs remplissaient d’eau de grandes urnes, pour n’être pas obligés d’en aller chercher dans les fleuves, et pouvoir se purifier facilement s’ils venaient à tomber dans