« Et ses disciples crurent en lui. » Ils devaient, en effet, croire avec plus de facilité, et examiner avec plus d’attention les faits dont ils étaient témoins. — S. AUG. (de l’acc. des Evang., 2, 17.) Mais si leur foi en Jésus-Christ ne date que de ce miracle, ils n’étaient donc pas encore ses disciples, lorsqu’ils se rendirent à ces noces ? Il faut donc voir ici une manière de parler semblable à celle que nous employons, lorsque nous disons que l’apôtre saint Paul est né à Tarse, en Cilicie, car il est évident qu’il n’était pas Apôtre au moment de sa naissance. De même lorsque nous lisons dans l’Evangile, que les disciples de Jésus-Christ furent invités à ces noces, nous devons entendre qu’ils n’étaient pas encore ses disciples, mais qu’ils devaient le devenir plus tard.
S. AUG. (Traité 9 sur S. Jean.) Considérez maintenant les mystères qui sont renfermés dans ce miracle du Seigneur ; toutes les prédictions qui avaient Jésus-Christ pour objet devaient recevoir en lui leur accomplissement. C’était de l’eau qu’il avait sous les yeux, et il a changé cette eau en vin lorsqu’il ouvrit l’intelligence de ses Apôtres et qu’il leur expliqua les Ecritures. (Lc 24) C’est ainsi qu’il donne de la saveur à ce qui était insipide, et une force enivrante à ce qui n’en avait aucune. — Bède : Au moment où le Seigneur se manifesta dans le mystère de son incarnation, la saveur généreuse du vin de la loi perdait insensiblement de sa force première par suite de l’interprétation toute charnelle des pharisiens. — S. AUG. (Traité précéd.) S’il avait fait répandre l’eau qui était dans les urnes pour la remplacer par un vin qu’il aurait tiré des trésors cachés de la création, il aurait paru condamner les livres de l’Ancien Testament. Mais au contraire, il change cette eau en vin, et nous démontre ainsi qu’il est l’auteur de l’Ancien Testament, car c’est par son ordre que les urnes ont été