S. Chrysostome : (hom. 32 et 33.) Jésus ne résout pas aussitôt la question qui lui est proposée, mais il élève cette femme à de plus hautes considérations, ce qu’il ne fait cependant que lorsqu’elle eut reconnu qu’il était prophète, afin qu’elle ajoutât une foi entière à ce qu’il allait lui révéler : « Jésus lui dit : Femme, croyez-moi, » etc. Il lui dit : « Croyez-moi, » parce qu’en toute circonstance la foi nous est nécessaire comme la mère de tous les biens, comme l’unique moyen d’arriver au salut, et sans lequel nous ne pouvons avoir la connaissance des grandes vérités du salut. Ceux qui ne s’appuient que sur leurs propres raisonnements, sont semblables à ceux qui essaieraient de traverser la mer sans navire, ils pourront peut-être nager un instant, mais à peine se seront-ils avancés en pleine mer qu’ils seront submergés dans les flots. — S. AUG. (Traité 15.) Le mari de cette femme est présent, le Sauveur peut donc lui dire : « Croyez-moi. » Vous avez on vous celui qui doit croire, vous êtes ici présente par votre intelligence, mais si vous ne croyez point, vous ne comprendrez point. — ALCUIN. Ces paroles : « L’heure vient, » signifient le temps de la doctrine évangélique qui était proche, et où toutes les figure ? devaient disparaître pour céder la place à la vérité qui devait répandre ses plus pures lumières dans l’âme de ceux qui devaient embrasser la foi.
S. Chrysostome : (hom. 33 sur S. Jean.) Il était utile que Notre-Seigneur expliquât la raison pour laquelle les patriarches avaient adorer Dieu sur la montagne de Garizim, tandis que les Juifs l’adoraient à Jérusalem ; il n’en dit donc rien, il se contente de lui dire que le culte