aucun honneur, comme l’atteste Nôtre-Seigneur loi-même : « Quel est celui des prophètes que vos pères n’ont point persécuté ? » La vérité de ce proverbe est d’autant plus frappante qu’il ne s’applique pas seulement aux saints prophètes qui ont été méprisés par leurs compatriotes, et à Nôtre-Seigneur Jésus-Christ lui-même, mais qu’il s’étend à certains philosophes qui n’ont recueilli de leurs concitoyens que le mépris, les mauvais traitements et la mort même.
S. Chrysostome : (hom. 35.) Quoi donc ? Est-ce que nous ne voyons pas un certain nombre d’hommes qui ont excité l’admiration de leur concitoyens ? Oui, sans doute, mais il ne faut pas prendre l’exception qui arrive rarement comme règle générale. D’ailleurs, s’ils ont été honorés dans leur patrie, ils l’eussent encore été davantage dans un autre pays, car l’habitude et la familiarité engendrent ordinairement le mépris : Lorsque Jésus fut arrivé dans la Galilée, il fut donc accueilli par les Galiléens, comme le remarque l’Evangéliste. Vous voyez que ce sont ceux qui étaient considérés comme plus mauvais qui se pressent le plus d’approcher de Jésus. N’est-ce pas en effet des Galiléens qu’il est dit : « Interrogez et voyez si jamais il s’est élevé un prophète dans la Galilée. » Quant aux Samaritains, on faisait un reproche au Sauveur de ses rapports avec eux : « Vous êtes un Samaritain et un possédé du démon. » (Jn 18) Or, voilà que les Samaritains et les Galiléens ont embrassé la foi à la grande confusion des Juifs. Les Galiléens paraissent même supérieurs aux Samaritaine car ces derniers n’ont cru que sur le témoignage d’une femme, tandis que la foi des Galiléens s’est appuyée sur les miracles que le Sauveur avait opérés sous leurs yeux : « Les Galiléens l’accueillirent, ayant vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête. » — ORIG. Ce que Nôtre-